Les Nations Unis dénoncent les expulsions de migrants d’Afrique subsaharienne depuis la Tunisie vers les frontières libyenne et algérienne
Le Porte-parole adjoint du SG des Nations Unies, M. Farhan Haq a exprimé, lors du point de presse quotidien au Siège de l’ONU tenu le 1er août 2023 à New-York, « les préoccupations profondes » du Chef de l’ONU par l’expulsion des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile de Tunisie vers les frontières avec la Libye et aussi avec l’Algérie.
Farhan a dénoncé que plusieurs parmi eux sont morts à la frontière avec la Libye et des centaines, dont des femmes enceintes et des enfants, seraient toujours piégés dans des conditions extrêmement difficiles.
Selon leurs témoignages et ceux des gardes-frontières libyens, des centaines de migrants d’Afrique subsaharienne marchent jusqu’à l’épuisement et arrivent quotidiennement en Libye, après avoir été abandonnés à la frontière, en plein désert, par les forces de sécurité tunisiennes. Selon les organisations humanitaires en Libye, le bilan est d’au moins 17 mortsces trois dernières semaines.
Au moins 1.200 ressortissants subsahariensont été expulsés par les forces de sécurité tunisiennes vers les frontières avec la Libye et l’Algérie, d’après les derniers chiffres de “Human Rights Watch”.
De son côté, le Croissant-Rouge tunisien a abrité plus de 600 personnes à Ras Jedir, zone tampon séparant la Tunisie et la Libye et environ 200 du côté algérien.
Le Porte-parole adjoint du SG de l’ONU a conclu que « tous les migrants, réfugiés et demandeurs d’asile doivent être protégés et traités avec dignité, dans le plein respect de leurs droits humains, quel que soit leur statut, conformément au droit international ».